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Les Briardines, des pâtes fermières et artisanales 100% franciliennes

#Startup

Lancée en 2019, la marque Les Briardines propose une variété de pâtes fermières artisanales, élaborées sur une exploitation familiale en Île-de-France. Elles sont fabriquées à base de blé dur cultivé et transformé sur la ferme, dans une agriculture respectueuse de l'environnement. Découvrez l’interview de Charles Pigot, l’entrepreneur et agriculteur à l’origine de ce projet.

Quel est le concept des Briardines en quelques mots ?

Les Briardines est une marque de pâtes fermières artisanales produites sur une exploitation familiale à Vaudoy-en-Brie, en Seine-et-Marne. Nos pâtes sèches sont fabriquées à partir de blé dur cultivé dans une agriculture respectueuse de l’environnement puis transformé en farine dans un atelier qui se situe sur la ferme. De la matière première cultivée dans le champ au produit fini dans l’assiette, tout est fait sur l’exploitation, sans passer par des intermédiaires.

Quel est votre positionnement par rapport aux pâtes industrielles ?

Nous avons un positionnement haut de gamme. Nos pâtes sont fabriquées localement, avec un séchage à basse température pour conserver toutes les propriétés nutritionnelles. Ce procédé est une réelle marque de qualité. Avec nos produits, nous faisons vraiment redécouvrir les pâtes au consommateur ! Elles sont savoureuses, avec un goût prononcé de céréale, elles ont une bonne tenue à la cuisson, elles sont fondantes et bien fermes, et surtout riches en protéines.

Combien de références proposez-vous ?

Nous avons une gamme de pâtes natures disponibles en plusieurs formats (linguines, mafaldines, coquillettes, penne…) et une gamme avec des arômes de cèpe, de tomate, de betterave rouge, d’épinard ou de curcuma, issus de produits déshydratés broyés. Nous avons fait le choix de proposer une gamme nature plus large pour laisser la liberté aux consommateurs d’assaisonner leurs pâtes comme ils les aiment ! Nous avons également développé une gamme pour les enfants en forme d’animaux de la ferme.

Où pouvons-nous retrouver vos produits ?

Côté B2B, nous travaillons essentiellement avec des traiteurs et des restaurants en Île-de-France mais nous allons également fournir très prochainement des cantines scolaires parisiennes.
Côté B2C, nos produits sont disponibles en direct à la ferme, via notre réseau d’épiceries fines et commerçants en circuit court, sur notre boutique en ligne et sur la plateforme Ankorstore.

Comment est née l’idée de ce projet ?

Après des études agricoles, j’ai repris la ferme de mon grand-père en 2015. J’ai commencé par faire simple et produire essentiellement des céréales, comme du blé tendre, de l’orge et du maïs, afin de me familiariser avec les terres et apprendre à bien les cultiver. Puis j’ai souhaité amener quelque chose de nouveau et trouver de nouvelles sources de revenus. J’ai alors ajouté d’autres cultures, notamment la betterave et le colza, et je me suis lancé dans la production de blé dur, une grande première dans la région ! En 2019, après deux récoltes, j’ai installé un atelier de fabrication sur l’exploitation pour valoriser autrement une partie du grain et les premières pâtes Les Briardines ont vu le jour.

Vous avez lancé votre projet seulement quelques mois avant le début de la crise sanitaire, quel a été l’impact sur votre activité ?

L’impact de la crise sanitaire a été plutôt positif sur les ventes de nos produits en épicerie, notamment lors du premier confinement où les consommateurs se sont tournés vers les pâtes locales en l’absence de pâtes classiques dans les rayons. Cela a donné un véritable coup de projecteur à la marque, toute nouvelle sur le marché !
En revanche, notre activité côté restauration a été complétement paralysée durant cette période et nous commençons seulement à retravailler avec ces acteurs.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la mise en œuvre du projet ?

La première difficulté a été de réussir à produire du blé dur sur la ferme car c’est une céréale qui est principalement cultivée dans les régions chaudes et sèches comme dans le sud de la France. Ensuite, lorsque j’ai souhaité diversifier mon activité et me lancer dans la fabrication de pâtes, le défi principal a été le financement. La banque qui me soutenait sur l’exploitation depuis des années n’a pas cru à ce nouveau projet. J’ai donc dû en trouver une nouvelle ce qui m’a pris plusieurs mois et retardé le lancement des Briardines. Heureusement, nous avons eu la chance d’être accompagné par la région Île-de-France, très engagée auprès des projets de diversification agricole.

Quelles sont les prochaines étapes pour Les Briardines ?

À court terme, l’objectif est de réussir à bien structurer notre activité puis d’avoir une personne à temps plein pour gérer l’ensemble du projet, à savoir la production, l’ensachage, la commercialisation et la livraison des produits. Nous souhaitons aussi accélérer notre développement en B2B, auprès des restaurateurs et des cantines scolaires, car cela nous permettrait de faire de plus gros volumes, ce qui est bien plus avantageux en termes de conditionnement par exemple !
À plus long terme, l’objectif est de continuer à développer de nouvelles filières et de proposer des nouveautés produits chaque année pour faire vivre la marque. Nous ne souhaitons toutefois pas devenir une grosse industrie car il est important pour nous de garder un projet à taille humaine.   

Quel est votre conseil pour entreprendre avec réussite ?

Il faut toujours croire en son projet et persévérer, malgré les doutes et les difficultés. Et un autre conseil plus terre à terre : il faut veiller à ne rien oublier dans ses prévisionnels au début du projet… pour limiter les risques et surprises par la suite !

Quel est votre regard sur le secteur agroalimentaire actuel et futur ?

Le sujet de l’alimentation est très important pour nous, les agriculteurs français, car nous sommes très critiqués par rapport à notre système de fonctionnement. Aujourd’hui, il nous est demandé de faire « plus blanc que blanc » alors que la France est réputée pour avoir une agriculture la plus saine au monde. Par exemple, sur notre exploitation, nous ne travaillons pas en bio mais dans une agriculture « ultra » raisonnée, où nous prenons en compte le respect de l’environnement et de la santé du consommateur. Nos pâtes sont certifiées zéro résidu de pesticides et nous avons finalement des produits aussi sains que du bio. Notre mission est donc de sensibiliser les consommateurs à acheter et consommer avant tout français, que cela soit bio ou non, car tout ce que nous produisons sur notre territoire est très propre. Un produit français issu d’une agriculture raisonnée est tout aussi sain qu’un produit bio venu de l’étranger, et surtout son impact carbone sera bien plus faible !
Plus généralement, il faut tendre à une rémunération plus juste des producteurs français sinon notre savoir-faire risque de disparaitre au profit des industriels. Sans nous c’est toute la chaîne de production et la garantie de proposer aux français des produits de qualité qui est en péril. Le maître mot est donc de défendre notre agriculture française et de préserver nos filières !

 

Bandeau Portrait Food

Si tu étais un plat, quel serait-il ?

Je serais des pâtes à la carbonara, avec les linguines Les Briardines bien évidemment !

Si tu étais un plat, quel serait-il ?

Je serais du curry.

Quelle est votre madeleine de Proust ?

Le poulet rôti du dimanche midi en famille !

Auriez-vous un bon plan food à nous conseiller à Paris ou en région parisienne ?

Je vous conseille le restaurant où mon frère est sous-chef : Les Fous de l’Ile sur l’île Saint-Louis (33 Rue des Deux Ponts, 75004 Paris). C’est une brasserie moderne avec une belle carte de plats français et une jolie cave. On y mange très bien et on y trouve les pâtes Les Briardines !

Retrouvez toutes les adresses sur la carte Mapstr de Smart Food Paris.

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